Éleveurs de porcs : conséquences de l’épizootie de peste porcine africaine en Chine
L’épizootie de peste porcine africaine qui sévit en Chine depuis maintenant un an fait le bonheur des éleveurs français. En effet, leurs cheptels étant décimés par la maladie ou abattus à titre préventif, les Chinois sont confrontés à une pénurie de viande de porc sur leur territoire, les obligeant à en acheter en masse, notamment à l’Union européenne. Rappelons que le porc est, de loin, la viande préférée des Chinois et la plus consommée dans le pays (56 millions de tonnes en 2018). Du coup, les exportations de porc français vers l’Empire du Milieu ont bondi, passant de 1,8 million de tonnes en 2018 à 2,6 millions en 2019 ! Sachant que désormais, tous les morceaux de porc intéressent les importateurs chinois, et non plus seulement les bas morceaux.
Et les prix grimpent en flèche : ils ont augmenté de 45 % en six mois en raison de l’explosion de la demande chinoise, pour s’établir à 1,70 € le kilo le 23 septembre dernier au marché du porc breton de Plérin (Côtes-d’Armor), qui sert de référence nationale. Du jamais vu, selon les professionnels de la filière !
L’Europe affectée aussi
Mais attention, car loin de se calmer, la maladie gagne encore du terrain, non seulement en Asie (Chine, Corée du Sud, Corée du Nord, Philippines, Cambodge, Laos, Mongolie, Vietnam, Birmanie), mais également en Europe où pas moins de 11 pays, dont la proche Belgique, ont déclaré des cas de peste porcine africaine. Le risque que la France soit affectée à son tour est donc sérieux, même si d’importantes mesures de prévention ont été prises.